VIH : la méconnaissance progresse

Entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2022, selon les chiffres communiqués par Santé publique France (Voir article du 28112023). Au total 180 000 personnes sont séropositives. L’épidémie est donc toujours présente et pourtant les connaissances sur le VIH et les nouveaux moyens pour s’en protéger sont de moins en moins partagés par la population.

Ce constat est démontré par une étude menée par l’IFOP sur le rapport au VIH/Sida des habitants de la région Île-de-France, région la plus concernée par l’épidémie en métropole. Commandée par l’association Vers Paris Sans Sida, cette étude montre une vraie méconnaissance sur plusieurs aspects du virus de l’immunodéficience humaine.

Ainsi, sur les 1 005 personnes interrogées, 53% d'entre elles pensent qu'une personne séropositive qui prend son traitement peut transmettre le VIH lors de rapports sexuels. Ce chiffre monte à 62% chez les Parisiens. Une idée fausse puisqu’une personne séropositive pour le VIH qui a une charge virale indétectable depuis 6 mois sous traitement efficace et qui est observante de son traitement et du suivi médical ne transmet plus le virus .

Par ailleurs, 69 % des Franciliens ne savent pas que la PrEP permet de prévenir l’infection. La PrEP ou Prophylaxie Pré-Exposition est une stratégie de prévention du VIH consistant à prendre un médicament antirétroviral de manière continue ou discontinue pour éviter d'être contaminée par le VIH. Grâce aux progrès de la recherche scientifique, le préservatif n’est plus aujourd’hui le seul moyen de protection contre le VIH.

Notons tout de même un effet de génération : si 35% des 35-49 ans et 19% des 50-64 ans n’ont pas entendu parler de la PrEP, 58% des 18-24 ans et 42% des 25-34 ans la connaissent.