Chiffres clés en France en 2022

En 2022, le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité est estimé entre 4 200 et 5 700, selon les chiffres communiqués par Santé publique France . L’année précédente, 5013 personnes avaient découvert leur infection par le VIH. Un dépistage précoce et une mise sous traitement rapide restent indispensables pour interrompre la chaîne des transmissions.

Après une baisse de l’activité de dépistage du VIH due à la période COVID, le nombre de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale a été estimé à 6, 5 millions en 2022, soit un niveau supérieur à celui de 2019. Une bonne nouvelle mais un effort qu’il va falloir poursuivre afin de trouver les personnes séropositives pour les mettre le plus tôt possible sous traitement antirétroviral. Grâce à ces molécules, la santé de la personne est préservée et le risque de transmettre le virus est réduit à néant (Voir notre article sur le TasP ).

Epidémie hétérosexuelle

En 2022, entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité. 54 % sont des hétérosexuels, hommes et femmes, dont 38 % sont nés à l’étranger et 16 % sont nés en France. 41 % sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) (27 % nés en France et 14 % nés à l’étranger). 2 % sont des personnes trans et 1 % des usagers de drogues injectables.

Stade tardif de l’infection

Chez les adultes, 30 % des découvertes de séropositivité étaient des diagnostics précoces. En revanche, 43 % des infections ont été découvertes à un stade tardif, c’est-à-dire à un stade sida. A noter que la part des diagnostics tardifs est toujours plus élevée chez les hétérosexuel.le.s (51 %) que chez les HSH (33 %).

Guyane, région la plus exposée

La Guyane reste la région où le taux de découvertes de séropositivité reste le plus élevé, loin devant la Guadeloupe, Mayotte et la Martinique. En France métropolitaine, le taux le plus élevé est en Ile-de-France

SPF = Dépistage + PrEP

Pour Santé publique France, le dépistage reste une clef essentielle de la lutte contre le VIH devant s’intégrer toutefois dans une offre globale de prévention combinée associant le préservatif, la PrEP, le traitement post-exposition et le TasP. L’agence insiste particulièrement sur la PrEP, « qui doit absolument bénéficier plus largement à l’ensemble des HSH mais aussi à toutes les autres populations exposées au VIH et notamment aux personnes migrantes ».