La mycose (ou candidose) est une infection des organes génitaux par un champignon de type levure, (pratiquement toujours le Candida albicans). Elle est extrêmement fréquente et banale notamment chez la femme.
Plusieurs circonstances peuvent amener à un déséquilibre de la flore vaginale, notamment :
- Diabète,
- Infection à VIH,
- Tout déficit immunitaire transitoire ou prolongé,
- Traitement antibiotique,
- Pilule contraceptive,
- 3ème trimestre de la grossesse et post-partum,
- Hygiène insuffisante ou excessive.
On ne parle pas de transmission car la mycose n'est pas réellement une infection sexuellement transmissible (IST).
La candidose peut être effectivement réactivée lors de rapports non protégés, mais il ne s’agit pas de transmission à proprement parler.
NB : la candidose buccale n’est JAMAIS liée à la fellation.
Chez la femme :
- Irritation vaginale, parfois douloureuse,
- Avec pertes inodores, blanches un peu grumeleuses reproduisant le classique aspect de "lait caillé",
- Démangeaisons le plus souvent présentes.
La vulve est généralement irritée et prend un aspect rouge très vif, vernissé.
Chez l'homme, le gland est irrité et devient rouge (balanite). Cette inflammation s'accompagne d'un écoulement et de démangeaisons. Le sillon entre prépuce et gland se charge d'un dépôt blanchâtre.
Le diagnostic est le plus souvent clinique. Dans la majorité des cas, le traitement est prescrit sans examens complémentaires.
En cas de risque sexuel, un prélèvement cervico-vaginal est utile afin d’identifier des IST qui seraient associées.
Au microscope, la levure apparaît sous forme de filaments plutôt typiques.
On peut également réaliser une culture qui pourra permettre de tester la sensibilité du Candida aux différents antifongiques.
En cas de prélèvement, l’antifungigramme n’est pas systématique. Il ne se fait que sur prescription, puisqu’il n’est nécessaire qu’en cas de candidose résistant au traitement (ce qui n’est pas très fréquent).
Généralement local :
- Sous forme d’ovules à utiliser pendant 1 à 3 jours : GYNO-PEVARYL® (Éconazole), GYNO-DAKTARIN® (Miconazole), etc.
- Avec application de crème ou de lait : PEVARYL® (Éconazole) par exemple, sur la vulve ou le gland pendant 7 jours.
On peut associer, surtout en cas de récidive, un traitement oral destiné à éradiquer un foyer digestif pouvant expliquer un réensemencement : FUNGIZONE® (Amphotéricine B). Cependant la FUNGIZONE® ne traite pas la candidose vaginale (le médicament n’a qu’une action locale et n’est pas absorbé par le tube digestif.
En cas de candidose du gland chez le partenaire, un traitement local sera indiqué.