Notifications aux partenaires : la HAS fait des recos

La notification aux partenaires consiste à informer ses partenaires sexuels qu’on a été infecté par une infection sexuellement transmissible (IST). Ce 9 mars, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie des recommandations sur ce sujet, afin d’en faire un outil à part entière de la lutte contre les IST.

« En 2022, les IST bactériennes sont globalement en hausse, l’épidémie du VIH est encore très active et le retard au diagnostic persiste, notamment pour les personnes éloignées du système de santé et les populations migrantes », constate la Haute Autorité de Santé.

Afin d’ajouter un outil à la lutte contre les IST, l’agence considère donc avec intérêt la démarche dite de notification au(x) partenaire(s) et la qualifie « d’outil de prévention majeur ».

La notification aux partenaires consiste, pour un professionnel qui annonce un diagnostic d’IST, à inciter le patient à informer son ou ses partenaires sexuels pour les conduire à se faire dépister et à bénéficier dans certains cas d’un traitement approprié, instauré de manière précoce.

Cette stratégie vise à interrompre les chaînes de transmission des IST en dépistant et en traitant si nécessaire les partenaires de la personne source.

La HAS estime que cette pratique n’est pas aujourd’hui mobilisée comme il le faudrait. Elle publie donc des recommandations pour encourager les patients à prévenir leurs partenaires et, d’autre part, appelle à faire évoluer le cadre législatif dans ce domaine pour que les médecins puissent agir plus activement dans la notification des IST aux partenaires sexuels.

Faire évoluer le cadre juridique

Pour la HAS, il s’agit de faire évoluer la législation actuelle concernant le secret professionnel qui s’impose aux professionnels de santé. Ainsi la notification pourrait être réalisée par un tiers (professionnel de santé, associatifs, médiateurs…) si le patient infecté ne peut pas ou ne veut pas le faire directement.

Afin de s’assurer d’une adhésion à cette évolution, la HAS préconise qu’une réflexion sur le sujet associe l’ensemble des professionnels de santé et des associations d’usagers.

Source : Les recommandations sur la notification aux partenaires sur le site de la HAS