VIH : le dépistage précoce, enjeu de santé publique

Un dépistage précoce du VIH après une prise de risque offre toujours des avantages majeurs à court et à long terme pour une personne séropositive. Prendre un traitement antirétroviral permet de mieux contrôler la multiplication du virus. Une étude de l’Institut Pasteur le confirme.

Des chercheurs de l’institut Pasteur, du CEA, et de l’Inserm ont mené une étude sur des singes, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature . Des singes ont reçu un traitement sur deux ans, initié peu de temps après leur contamination par le VIH. Un autre groupe a reçu deux ans de traitement, mais en le démarrant plus tardivement. La comparaison des deux groupes a permis de constater que la prise de médicaments dans le mois qui a suivi l’infection a optimisé les défenses immunitaires au point de pouvoir stopper le traitement quelques années plus tard.

Les conclusions de cette étude entérinent la nécessité du dépistage précoce. Au moindre risque, au moindre doute, se faire dépister permet en cas de découverte de séropositivité de démarrer aussitôt un traitement. Dès lors, ce traitement précoce - maintenu pendant au moins deux ans - permettra d’optimiser le développement des cellules immunitaires et favorisera une charge virale indétectable durable après l’arrêt du traitement.

Hélas, en France, la découverte de séropositivité reste trop tardive. Elle intervient souvent plusieurs années après la contamination. Selon Santé Publique France , un tiers seulement des personnes vivant avec le VIH découvrent leur séropositivité dans les six mois qui suivent l'infection.

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Si vous êtes concerné par le VIH, vous pouvez consulter sidainfoplus.fr, notre site pour les séropos et leurs proches.