La doxy PEP, peu efficace pour les femmes cisgenres

DOXY PEP

La prophylaxie post-exposition par doxycycline (Doxy PEP) dans la prévention de la transmission des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les femmes cisgenres s’avère peu efficace contrairement aux hommes et aux femmes transgenres.

D’abord trois définitions. La catégorie cisgenre comprend les personnes dont le sexe assigné à la naissance est identique à leur genre actuel. La doxycycline est un antibiotique recommandé dans le traitement des infections sexuellement transmissibles comme les chlamydiae. Doxy PEP est une étude menée pour évaluer l’efficacité de doxycycline, administrée dans les 24 à 72 heures après un rapport sexuel non protégé, pour faire baisser le risque d’infections sexuellement transmissibles bactériennes.

Chez les hommes et les femmes transgenres, l’utilisation de doxycycline a donné des résultats prometteurs. En revanche, le premier essai concernant les femmes cisgenres dont les résultats ont été communiqués lors de la CROI 2023, n’a pas permis d’observer de réduction des IST chez les femmes utilisant la PEP par doxycycline versus les femmes qui ne l’utilisaient pas et qui recevaient une prise en charge standard (dépistage trimestriel des IST et traitement après diagnostic).

Parmi les infections relevées, 85 étaient des infections à chlamydia, dont 35 dans le groupe de la Doxy PEP et 50 dans le cadre du traitement standard. 31 étaient des blennorragies, dont 19 dans le groupe de la Doxy PEP et 12 dans le cadre du traitement standard.

Anatomie et résistance

Ces résultats s’expliqueraient par des questions de résistance, d’anatomie et d’observance. En ce qui concerne les différences anatomiques, la doxycycline pourrait, selon les auteurs de l’étude, « ne pas prévenir les IST dans le tissu endocervical chez les femmes cisgenres ».

Des analyses complémentaires sont en cours pour faire la lumière notamment sur les niveaux de concentration du médicament dans le tissu cervical.

Source : Medscape.com