Vivre avec un traitement contre le VIH

Sida Info Service est un observateur privilégié de l’évolution des questionnements abordés par les différents publics. En France, 150 000 personnes vivent avec le VIH (PVVIH). 90 000 d'entre elles prennent un traitement antirétroviral. L’enquête réalisée en 2014 par l'Observatoire de Sida Info Service a pour but de mieux comprendre l’intégration du traitement dans la vie quotidienne de ces personnes, d’évaluer leur perception du traitement et d’en mesurer les contraintes sur la vie courante.

« C’est une maladie qui n'est pas le cancer, mais c'est pire car on ne peut pas en parler. » Femme de 75 ans

Quelques points forts de l’enquête :

Évolution des parcours médicamenteux

Plus la mise sous traitement est ancienne, moins le schéma posologique actuel est simple : 53 % des PVVIH sous traitement depuis plus de 15 ans prennent un traitement de plusieurs prises par jour. 81 % des prescriptions actuelles sont d’une prise par jour et 51 % d’un seul comprimé par jour. Malgré des évolutions, le schéma posologique reste un poids dans le vécu du traitement.

Un traitement perçu comme efficace et nécessaire

9 PVVIH sur 10 sont motivé-e-s à continuer la prise de leur traitement. 79 % se sentent en bonne santé. L’indétectabilité de la charge virale est spontanément mise en avant comme un des bénéfices principaux du traitement.

Mais un traitement avec des impacts très présents

 36 % des répondant-e-s indiquent des difficultés à gérer la prise du traitement, particulièrement les femmes, les personnes débutants un traitement et celles ayant plusieurs prises par jour. 9 sur 10 sont impacté-e-s tout le temps ou souvent par au moins une des contraintes au quotidien.

Une gestion quotidienne du traitement parfois délicate

Plus de 3 répondant-e-s sur 10 oublient leur traitement au moins une fois par mois et 1 sur 10 au moins une fois par semaine, particulièrement les PVVIH ayant plusieurs prises par jour.

Plusieurs raisons aux modifications volontaires de traitement

Laisser le corps se reposer et réduire les effets indésirables, ne pas penser à sa séropositivité, ne pas être vu-e par son entourage. 37 % voudraient changer de traitement s’ils en avaient la possibilité, principalement pour un allègement du schéma posologique ou pour une réduction des effets indésirables.

Des « zones de fragilité » se dégagent dans les parcours médicamenteux précisément lors de l’initiation du traitement, lors des changements de traitements et lors d’une expérience prolongée avec le traitement. C’est d’ailleurs à ces différentes étapes du parcours médicamenteux que les PVVIH contactent le plus souvent Sida Info Service.

Vivre avec un traitement VIH
2014

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SIS-Observatoire

L’Observatoire de SIS-Association contribue à l’information sur l’état de santé et les besoins des populations en matière de santé sexuelle par ses rapports, ses études et ses notes de synthèse qu'il réalise via la collecte de données anonymes auprès des utilisateurs des différents services.