Tout d’abord il ne faut pas confondre guérison et rémission.
On parle de guérison dans les cas où l’organisme a totalement éliminé le virus. Le terme rémission concerne plutôt les patients dont le système immunitaire contrôle efficacement le virus.
Le premier cas de rémission a été décrit chez un Américain vivant à Berlin. Appelé le « patient de Berlin », il a reçu une greffe de moelle osseuse pour une leucémie. A la suite de cette greffe, le patient a arrêté son traitement antirétroviral et n’a plus présenté aucun signe de présence du virus. Par la suite cet homme est décédé, mais de sa leucémie, pas du VIH.
Deux autres cas de patients porteurs du VIH ayant également reçu une greffe de moelle osseuse pour une leucémie ont eu leur charge virale contrôlée après la fin du traitement :
- Le « patient de Londres» dont le traitement antirétroviral a été interrompu au bout de 17 mois après la greffe de moelle osseuse,
- Le « patient de Dusseldorf» qui a arrêté son traitement en 2019.
Pour ces deux cas, aucune trace de particules virales ni de réponse immunitaire contre le virus n’a été trouvée depuis.
Ces bonnes nouvelles restent toutefois à tempérer puisque ces trois cas correspondent à des situations individuelles qui ne peuvent pas être appliquées à toutes les personnes vivant avec le VIH. D’autres patients VIH + ont eu une greffe pour une leucémie et n’ont pas eu de rémission du virus. Ces pistes sont cependant intéressantes en termes de recherche pour trouver un traitement éradiquant totalement le VIH de l’organisme.