6 idées reçues sur les IST

Certaines croyances ont la vie dure, particulièrement lorsqu’on parle des Infections sexuellement transmissibles. Sida Info Service vous propose de faire le point et de démystifier certaines idées reçues.

Le sexe oral protège des IST

Erreur ! La fellation, le cunnilingus et l’anulingus présentent eux aussi des risques, notamment pour les chlamydiae, la gonorrhée, l’herpès ou encore le papillomavirus. Ce dernier peut même être transmis par de simples caresses.

Pas de symptômes = pas d’infection

L’absence de symptômes ne signifie rien. La gonorrhée, la chlamydia et même les papillomavirus ont parfois des formes asymptomatiques. Une personne peut rester contaminée pendant plusieurs années avant de s’apercevoir de quelque chose. Sur le long terme il peut y avoir des complications. Par exemple, la chlamydia est responsable de nombreux cas de stérilité. Le meilleur moyen de savoir si vous avez une IST lorsque vous avez une vie sexuelle active reste le dépistage complet des IST sur plusieurs sites : sexe, anus, gorge et prise de sang.

« J’ai attrapé une IST sur le siège des toilettes »

Sans doute lié à la saleté de certaines toilettes publiques, ce mythe persistant n’est fondé sur aucune preuve scientifique. En revanche vous n’êtes pas à l’abri d’une bonne gastro si vous ne vous lavez pas les mains après…

Je n’ai pas beaucoup de partenaires, je ne risque rien

Sans tomber dans la paranoïa, vous ne savez pas combien de partenaires a pu avoir votre plan cul ou votre relation du moment. L’idéal serait de pouvoir en discuter tranquillement et de continuer à faire des tests régulièrement. Par ailleurs, comme on vous l’a expliqué plus haut, les IST peuvent être parfaitement asymptomatiques. Un.e partenaire peut donc ignorer s’il.elle est contaminant.e.

Toutes les IST se dépistent par prise de sang

Vous avez fait un dépistage de toutes les IST, et vous êtes tranquille. Du moins, c’est ce que vous croyez ! Si ce dépistage consistait en une unique prise de sang, il est incomplet. Pourquoi ? Les chlamydiae et le gonocoque ne se dépistent que par prélèvement local : urinaire, buccal ou anal. Les recherches d’anticorps ne sont pas efficaces pour détecter la majorité de ces infections.

Se retirer avant l’éjaculation permet d’éviter une contamination

Faux, faux et re-faux. Une caresse, une pénétration ou une léchouille peuvent suffire à transmettre une IST. Les bactéries et virus peuvent se retrouver dans diverses sécrétions, dans le sang, sur les muqueuses ou même sur la peau (papillomavirus). Le sperme n’est pas le seul vecteur de contamination.