Fake news et VIH : Savoir chercher l’info

Internet et les réseaux sociaux sont une mine d’information formidable, mais ce sont également des endroits semés de pièges qu’il faut éviter à tout prix pour être bien informé.

Le VIH, devenu l’objet de fantasmes et de peurs irrationnelles est l’un des sujets favoris des complotistes de tous poils qui écument le web à la recherche d’une audience. A vous de savoir distinguer une véritable information d’un mensonge éhonté. Voici quelques conseils pour vous aider à faire la part des choses.

Méfiez-vous des titres racoleurs et des fautes

Afin d’interpeller au maximum les internautes, les fake news sont souvent présentées avec des titres accrocheurs, qui semblent parfois trop beaux pour être vrais (et c’est probablement le cas).

Soyez attentifs à la ponctuation. Si le titre contient de nombreux points d’exclamation, et/ou qu’il est écrit en majuscules, restez très prudents. Soyez également attentifs à l’orthographe. Les nombreuses fautes et coquilles doivent vous alerter.

Méfiez-vous tout autant des messages qui invitent le lecteur à partager l’information au maximum ainsi que du caractère complotiste de certains textes, tels que : « Les médias n’en parlent pas » ou « Je suis le seul à connaitre ce remède miracle ».

Vérifiez la crédibilité du site

Prenez toujours le temps de visiter le site à l’origine de l’information, s’il y en a un. Posez-vous ensuite quelques questions : S’agit-il d’un site d’information reconnu de type journal, TV ou radio ? D’un site commercial ? D’un blog personnel, etc.

Une simple recherche peut suffire pour vous renseigner sur la ligne éditoriale et la réputation du site en question. Vous pouvez par exemple utiliser le site checknews de Libération ou Décodex du Monde, reconnu pour son travail sur la crédibilité des sources sur Internet. Pensez également à vérifier l’URL du site. En effet il arrive que certaines adresses imitent celles de médias existants.

Toujours vérifier la source

Il faut systématiquement se poser la question de la fiabilité de la source. Si l’information provient d’un utilisateur non identifié sur un réseau social, soyez extrêmement prudent et faites des recherches de votre côté avant de relayer une information potentiellement mensongère.

Posez-vous toujours la question de savoir qui est l’auteur.rice ? Est-ce un particulier ? Un professionnel ? Un organisme public ? Un médecin ? Un journaliste ? etc. Si vous ne connaissez pas le support sur lequel est diffusé l’information, ni son auteur.rice, cela doit éveiller vos soupçons !
Croisez les informations

Une simple recherche par mots clés peut vous permettre d’identifier une information authentique. Si plusieurs sites et/ou médias évoquent la même information, il est très probable que celle-ci soit fiable, car vérifiée à diverses sources par plusieurs journalistes compétents. Si vous ne trouvez aucune référence à l’info en question, il s’agit très vraisemblablement d’une fake news.

Pensez également à systématiquement vérifier la date à laquelle a été publiée l’information. En effet, selon qu’elle soit récente ou non, elle peut être devenue obsolète entre-temps.
N’hésitez pas non plus à consulter des revues médicales, un médecin ou à faire appel à Sida Info Service ou à d’autres associations spécialisées afin de vérifier une information sur le VIH. De nombreuses personnes viennent quotidiennement vers nous afin de confirmer ou infirmer des informations lues sur Internet.

Ne croyez pas tous les mythes qui circulent

On ne compte plus le nombre de gens qui appellent Sida Info Service afin de nous demander si les moustiques peuvent transmettre le VIH ou qui pensent que le virus a été créé en laboratoire. A l’inverse, des faits avérés qui les surprennent sont souvent taxés de fake news. Savez-vous par exemple qu’une personne séropositive prenant un traitement efficace ne peut plus transmettre le virus ? Il s’agit d’une information validée scientifiquement.

Il apparaît plus que jamais nécessaire que les associations, les pouvoirs publics et les professionnels de santé prennent à cœur le problème de la circulation de l’information. Ainsi, la population générale pourra se protéger en conséquence mais également éviter de nombreuses angoisses et des peurs.

Comment repérer une fake news