VIH : un pop-up favorise le dépistage en médecine générale

Pop-up VIH Dépistage HAS

Des médecins généralistes ont accru leur offre de dépistage VIH grâce à un pop-up, selon une étude publiée par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Rappelons qu’en 2021, les découvertes de séropositivité ont concerné en France 5013 personnes. Un chiffre toujours élevé qui demande à réfléchir continuellement à de nouvelles stratégies de prévention et de dépistage.

Pendant la période COVID-19, une étude pilote a été menée auprès de médecins généralistes, dont le logiciel d'aide à la dispensation affichait un message pop-up de rappel. En s’affichant, ce message offrait la possibilité de générer instantanément une ordonnance de sérologie VIH pour les personnes âgées de 15 à 70 ans n’ayant pas de sérologie VIH renseignée et présentant un historique d’infection sexuellement transmissible (IST).

Prescriptions VIH en hausse

Le résultat, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 28 mars 2023, montre une hausse significative de l'ordre de 55 % des prescriptions de sérologies VIH. « Ce résultat est probablement sous-estimé, précisent les chercheurs, en raison de la diminution de 22,5% du nombre de patients avec un diagnostic ou traitement d’IST vus en consultation durant la période de pandémie de COVID-19 par rapport à la période comparée en 2019 ».

L’étude menée auprès de 2 000 médecins généralistes au cours d'une période de 10 mois, entre février et novembre 2020, a été comparée avec une période équivalente mais sans pop-up, en 2019.

Rappel des recommandations de la HAS

Si les données montrent une absence d'impact du pop-up sur le taux de nouveaux diagnostics du VIH (Là encore la période COVID a peut-être joué en limitant les rencontres sexuelles et par conséquent d’éventuelles contaminations), le pop-up a permis de rappeler aux médecins généralistes les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur le dépistage VIH. Ce pop-up représente donc un moyen supplémentaire pour faciliter la prescription de dépistages du VIH en médecine générale.

Sources : APMnews, Santé publique France