HPV : des médecins appellent à vacciner dès 9 ans

HPV : vacciner dès 9 ans

La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) protège contre les infections les plus graves à l’origine de lésions précancéreuses et de cancers. Chaque année, 8 000 cancers induits par les infections à papillomavirus humain pourraient ainsi être évités en France.

Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, 25 médecins de l'hôpital Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne) estiment que la vaccination contre le papillomavirus « ne devrait dépendre ni du genre ni de l’orientation sexuelle et devrait avoir lieu le plus tôt possible, dès l’âge de 9 ans ».

Ces médecins rappellent que le papillomavirus humain, facteur principal du cancer de l’utérus, est aussi responsable de nombreux autres cancers comme certains cancers du vagin, de la vulve, de l’anus du pénis et de la peau (carcinome spinocellulaire).

Chaque année, 30 000 lésions précancéreuses et 8 000 cancers induits par les infections à l’HPV en France pourraient être évités, si le taux de couverture vaccinale de la population ciblée dépassait 80 %. Or actuellement, « seulement 40 % des filles et 6 % des garçons sont vaccinés en France, contrairement à nos voisins européens, où la couverture vaccinale dépasse les 50 % voire les 75 % selon les pays ».

Réformer le calendrier vaccinal

« Alors même que ce vaccin a une autorisation de mise sur le marché dès l’âge de 9 ans en Europe, le calendrier vaccinal français préconise, lui, une vaccination pour les filles et les garçons de 11 ans à 14 ans (en deux doses), et entre 15 ans et 19 ans révolus dans le cadre d’un rattrapage vaccinal (schéma à trois doses). Actuellement, on ne peut pas effectuer ce rattrapage après 19 ans. Seuls les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes y ont accès jusqu’à l’âge de 26 ans. »

Les médecins de l'hôpital Gustave-Roussy estiment que la vaccination contre le HPV « ne devrait dépendre ni du genre ni de l’orientation sexuelle et devrait avoir lieu le plus tôt possible, dès l’âge de 9 ans, comme cela se pratique dans d’autres pays du monde, en accord avec les recommandations de l’OMS ».

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