Arthur Delaporte, député du Calvados et membre du groupe d’études VIH et Sida de l’Assemblée nationale, s’est rendu dans les locaux de SIS Association à Montreuil le 18 octobre 2023. A l’issue de cette visite, il a accepté de répondre à quelques questions sur ses impressions et sur les projets du groupe d’études.
Quelle représentation aviez-vous de SIS avant votre venue dans nos locaux ?
Si j'étais globalement sensibilisé aux dispositifs d'aide et d'écoute sur les questions SIDA et VIH, je ne connaissais pas nécessairement l'ampleur des dispositifs proposés par SIS et notamment en ce qui concerne les questions liées à l'information sur la sexualité ainsi que la possibilité d'interagir en ligne par messages instantanés avec des écoutants.
Quel est votre sentiment après avoir fait de la double-écoute ?
J'ai été touché par le niveau d'écoute et d'empathie des écoutants, d'une rigueur professionnelle très élevée. Face au sentiment de détresse des appelants, les écoutants ont non seulement des réponses à leur apporter mais sont aussi un moment de respiration pour des personnes très anxieuses. Il est d'utilité publique de faire connaitre l'action du SIS et ainsi d'apporter des réponses aux personnes qui pourraient avoir des questions sur la sexualité, le VIH, le SIDA et les maladies sexuellement transmissibles.
Avoir été doctorant contractuel chargé d'enseignement à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avant d’être député vous permet-il de saisir comment la relation d’aide à distance effectuée par SIS peut jouer un rôle pour les étudiants à l’université ?
Lorsqu'on est enseignant, on doit répondre régulièrement à des étudiants, souvent stressés. Ces questions peuvent être liées à l'apprentissage mais aussi d'ordre administratif et parfois d'ordre personnel relatif à un besoin d'écoute qui masque parfois un problème personnel grave. L'enseignant est alors un point de référence. Le point convergent avec les écoutants de SIS est évidemment celui de la nécessaire disponibilité et du degré d'attention personnalisé à chaque situation.
Comment le groupe VIH/sida auquel vous appartenez pourrait aider à renforcer les actions de SIS et plus globalement la lutte contre le VIH/Sida en France ?
Avec le groupe d'études de l'Assemblée nationale, nous allons nous mobiliser sur plusieurs aspects du travail parlementaire pour défendre SIS et son action. Nous allons défendre le nerf de la guerre, à savoir financier, lors de l'examen du budget 2024 alors même que la dotation de SIS par Santé publique France est annoncée en baisse, mais nous interpellerons également le Gouvernement sur la nécessité de renforcer SIS et notamment dans les territoires ultramarins, où le besoin est essentiel.
