Piqûres suspectes : quels risques ? Comment réagir ?

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Chaque été, l'équipe de Sida Info Service est sollicitée concernant les piqûres malveillantes, notamment lors de festivals ou en soirées festives. Ces actes, souvent perpétrés dans des lieux bondés, suscitent une forte inquiétude, en particulier sur le risque de transmission du VIH.

Piqûres suspectes : quels sont les risques de transmission du VIH ?

Le VIH peut-il être transmis par une piqûre dans un lieu public ?
La transmission du VIH (virus de l’immunodéficience humaine) par une piqûre superficielle est inexistante. Même si une piqûre provoque un léger hématome, cela ne signifie pas qu’il y a eu exposition au virus.

En réalité, les risques de contamination par le VIH sont limités aux accidents d’exposition au sang, notamment dans un cadre médical ou professionnel. Les piqûres sauvages rapportées dans certains lieux publics ou festifs auraient davantage pour objectif d'agresser gratuitement des personnes, ou éventuellement d’injecter des substances.


Faut-il s’inquiéter après une piqûre suspecte ?

Un traitement post-exposition (TPE) contre le VIH est-il nécessaire ?
Comme le risque de contracter le VIH dans ces circonstances est nul, le recours au traitement d’urgence contre le VIH (TPE) n’est pas indiqué.

Cependant, en cas de piqûre suspecte, il est essentiel de réagir rapidement pour évaluer d'autres risques éventuels (comme l'hépatite B, notamment si vous n’êtes pas vacciné·e).


Que faire en cas de piqûre suspecte ?

Voici la démarche conseillée :

  • Consultez rapidement les urgences : un médecin pourra évaluer les risques liés à l’incident (hépatites, infections, substances injectées, etc.).
  • Signalez l’incident en commissariat : vous pouvez déposer plainte pour piqûre suspecte ou agression.
  • Faites-vous accompagner : n’hésitez pas à contacter un professionnel ou une association spécialisée.

Soumission chimique : que faire si vous avez un doute ?

Vous avez un trou de mémoire, des symptômes inhabituels ou vous pensez avoir été drogué·e à votre insu ? Vous pouvez contacter le CRAFS (Centre de ressources sur les agressions sexuelles et la soumission chimique). Ils vous aideront à évaluer la situation et à déterminer les démarches à suivre.

Parlez-en. Ne restez pas seul·e. Des professionnels sont à votre écoute. Numéro d’écoute anonyme et gratuit : 0 800 840 800