Quel est le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant ?

L’AMP (Assistance Médicale à la Procréation) qui a joué un rôle important pendant des années pour permettre la procréation sans risque de transmission du VIH, reste aujourd’hui indiquée en cas de troubles de la fertilité.

Il n’existe pas de transmission du VIH père-enfant sans que la mère soit elle-même infectée.

La révolution du TasP

Le TASP (Treatment as Prevention) est désormais le moyen prioritaire de prévention. Le traitement de la mère a pour objectif d'avoir une charge virale indétectable afin d'éviter la transmission du VIH au fœtus.

La grossesse n’est pas en soi un facteur aggravant de l’évolution de l’infection par le VIH. Le risque principal est celui de la transmission du virus de la mère à l’enfant.

Lors du 1er examen prénatal le dépistage du VIH est obligatoirement proposé.

Le risque de transmission à l’enfant chez des femmes ayant une charge virale contrôlée n’est pas lié au mode d’accouchement.

Après l'accouchement

Depuis 2015 l'accouchement peut se faire par voie basse si la charge virale est inférieure à 50 copies/ml et s’il n’y a pas de contre-indication obstétricale. Entre 50 et 400 copies/ml à 36 semaines d'aménorrhée la situation sera discutée au cas par cas. Au delà de 400 copies/ml la césarienne est recommandée à 38-39 semaines d'aménorrhée, donc au terme de la grossesse.

A la naissance, le nouveau-né recevra un traitement médicamenteux adapté au traitement anti-VIH dont a pu bénéficier la mère.

L’allaitement maternel reste contre-indiqué en France.